L’identité visuelle d’une collectivité locale doit être adoptée par ses habitants. Comme pour les armoiries, dont elle est directement héritière, il s’agit avant tout d’identification.
Chaque arrondissement de la ville est géré par des exécutifs locaux choisis par les habitants, et porte une identité propre. Lorsque les citoyens des arrondissements parlent à des non Parisiens, ils habitent Paris. Mais quand ils parlent entre eux ils s’identifient à leur arrondissement.
La mairie du 13e profite de la refonte de l’identité visuelle de Paris pour repenser ses signes en cohérence avec cette nouvelle charte, qui impose notamment la cohabitation des logos dans un même bloc marque. Il faut incarner la dynamique de vie de l’arrondissement.
Paris étant doté d’une identité forte, j’évite l’ajout d’un signe qui entrerait en conflit avec celle-ci. Serti au cœur des chiffres, le symbole n’est pas un élément rapporté. Au contraire, il existe par la soustraction d’une encoche dans le 1, dessiné par la contreforme à la manière de la flèche Fedex ou du C Carrefour. L’ensemble incarne avec évidence et singularité un arrondissement sensible et vivant. Hautement appropriable, c’est un emblème qui se concentre sur l’essentiel et se décline en «mairie» et «j’aime», version engagée et personnalisée destinée à faciliter son appropriation par les habitants du 13e. La rondeur bonhomme du nouveau logo témoigne du rapport humain tout à fait particulier qui existe entre une mairie et ses administrés.
Le logo reste extrêmement fidèle au rough initial. Le maire et son équipe portent le projet avec un enthousiasme tel qu’il est très vite adopté par le personnel de la mairie, puis les habitants du 13e, qui font des selfies devant les versions lumineuses en volume placées au sommet de l’escalier d’honneur et sur le parvis.
Une mairie est une institution publique. Lorsque les citoyens s’emparent de son emblème et se l’approprient, le pari est gagné.